Philippe Gaillot (musicien)

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Philippe Gaillot
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (67 ans)
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Conservatoire de musique de Versailles - École Vincent d'Indy de Montréal - Cours. Galipeau Musique Inc. Montréal
Activité
Musicien, compositeur de jazz-fusion, producteur, ingénieur du son
Autres informations
Instrument
guitare, piano, chant

Philippe Gaillot, né à Paris le est un guitariste, pianiste, chanteur et compositeur de jazz-fusion. Il est également producteur et ingénieur du son.

Biographie[modifier | modifier le code]

Apprentissage et débuts[modifier | modifier le code]

À l'âge de sept ans Philippe est inscrit au Conservatoire de Versailles en classe de piano. Quatre ans plus tard il commence la guitare classique. Durant sa seizième année il part pour Montréal où il va parfaire son apprentissage musical où il pratique le solfège et le chant choral à l’École Vincent-d’Indy et prend des cours de guitare et d’orgue au Cours Galipeau Musique Inc.[1]

De retour en France il crée son propre groupe; ses influences sont: Jimi Hendrix, Frank Zappa, Led Zeppelin, James Brown. Il se lie d'amitié avec le guitariste Dominique Gaumont, son voisin de palier avec qui il partagera un grand nombre d'expériences musicales, notamment à New-York alors que Dominique était guitariste dans le groupe de Miles Davis. Lors de ce séjour il fréquente des musiciens du Black Artist Group tels Joseph Bowie, Charles Bobo Shaw avec qui il se produira. Le tromboniste Joe Bowie rappelle la collaboration avec Philippe Gaillot en ces termes "Joe et Charles Bobo Shaw ont également développé le Human Arts Ensemble et ont collaboré avec de grands musiciens français Dominique Gaumont et Philippe Gaillot. Tous deux étaient des guitaristes d'exception. ... Dominique Gaumont et Philippe Gaillot ont migré de Paris à New York à cette époque et en rejoignant des amis de longue date Bobo Shaw et Joe pour soutenir les Jam Sessions de classe mondiale au Children's Theatre. Une musique incroyable a été jouée pendant cette période. Malheureusement, il y avait peu de documentation audiovisuels réalisés "[2].

C'est également lors de ce séjour qu'il s’initie aux techniques du son en côtoyant des professionnels du secteur à New-York.

Carrière[modifier | modifier le code]

En 1976, de retour en France, cette passion pour le monde de l'enregistrement le conduit à créer son premier studio d’enregistrement "La Calade" dans un village du Gard. Dès lors Philippe Gaillot mènera en parallèle une double carrière de producteur-ingénieur du son et de compositeur-musicien[3].

En 1981 Philippe crée le groupe Concept qui publie son premier disque[4],[5]. La même année Il crée également le "Big Fun", un club de jazz situé près d’Anduze dans les Cévennes qui accueillera de nombreux musiciens comme Eddy Louiss ou Sugar Blue (en).

Fin 1984, il retourne à New-York où Il côtoie de nombreux musiciens tels que Jaco Pastorius, Darryl Jones, Mino Cinelu. Il deviendra alors l’élève de deux autres ex-guitaristes de Miles Davis : Mike Stern et John Scofield.

À son retour en France, en 1985, avec son groupe Concept qu’il co-lead avec le bassiste Philippe Gareil, il sortira un deuxième album du même nom paru chez “52°Rue Est” et se produira dans de nombreux festivals tels que le Nîmes International Jazz Festival, en première partie de Ray Charles[6].

En 1988, Philippe publie chez RDC Records un premier album sous son nom intitulé Lady Stroyed[7]. Il fonde alors le “Lady Stroyed Band”, groupe de dix musiciens qui se produira dans toute l’Europe jusqu’à la fin des années 1990[8],[9],[10].

Parallèlement il installe un studio d’enregistrement mobile vingt-quatre pistes dans un camion avec lequel il enregistrera de nombreux artistes Live dont Carla Bley & Steve Swallow, Richie Cole, Michel Petrucciani Trio, Herbie Hancock 4tet, Chick Corea Electric Band, Chris McGregor, live au Château d’O Jazz Festival à Montpellier mais aussi Raoul Petite à Musikenstock à Nîmes.

En 1993, Philippe est appelé pour diriger la régie son du « Festival de St Louis du Sénégal ». Il travaillera alors avec Lucky Peterson et Randy Weston. Il y rencontrera le Koriste Soriba Kouyaté dont il gèrera le management durant plusieurs années[11]. Il produira  trois albums de Soriba parus sur le label Act Music et réalisera les arrangements des deux premiers: Kanakassi et Bamana [12].

En 1994, il crée le studio d’enregistrement résidentiel Recall Studio que de nombreux artistes sont depuis venus fréquenter, parmi eux: Alain Bashung, Noir Désir, Césaria Evora, Stomy Bugsy, Corneille, Julien Doré, Gipsy Kings, Massilia Sound System, Pino Palladino, Jon Carin, Mike Stern, John McLaughlin, Shakti, Jacky Terrasson, Bireli Lagrène, etc.[13],[14]

En 1995, il publie chez RDC Records un nouvel album sous son nom “Between you and me” dans lequel il invite Le oudiste Nabil Ibn Khalidi et les saxophonistes Bobby Rangell et Jorge Pardo[15].

Les années qui suivront seront essentiellement consacrées à son activité d’ingénieur du son, de producteur et de réalisateur / arrangeur. Au sein de son studio ou à travers le monde.

En 2004, Il partira également produire et enregistrer à Santiago de Cuba l’album de la chanteuse Nora Mirsy LaVida[16].

En 2018, il sort un nouvel album Be Cool sur le label Ilona Records / L’Autre Distribution. Philippe présente son album au Nîmes Métropole Jazz Festival 2018 [17]. L'aventure «Be Cool» a commencé quelques années auparavant lorsque, à l'occasion d'un concert qu'il donnait à Marseille en 1997, Mike Stern proposa à Philippe Gaillot, un de ses anciens élèves, d'enregistrer certains de ses titres. La sortie de l'album a été saluée par la presse en France et à l'étranger[18].

En 2021, Philippe publie l'album Cassistanbul sur son propre label That Sound Records. Dans ces deux derniers albums, on retrouve les musiciens de ses récentes formations ainsi que de nombreux invités prestigieux tels Mike Stern, Jacky Terrasson, Stéphane Belmondo, Irving Acao, Linley Marthe, Dominique Di Piazza, Olivier Ker Ourio, Pierre de Bethmann[19].

L'article du journaliste Guillaume Bregeras "La Planète des sons" qui résume le mieux le double parcours de Philippe Gaillot comme ingénieur du son et musicien : "Parmi ces personnages qui font la musique mais qui restent dans l'ombre, Philippe Gaillot est un être à part. Impossible de lui coller une étiquette" .[20]

Discographie[modifier | modifier le code]

Comme leader ou co-leader[modifier | modifier le code]

  • 1981 - Concept - Avis de passage. (Metro JB001 / Media 7)[21].
  • 1986 - Concept - en co-leader avec Philippe Gareil[22] (52e Rue Est – RE 006)[23]
  • 1988 - Lady Sroyed Band - Lady Stroyed - (RDC Records 40021)[24]
  • 1995 - Philippe Gaillot – Between You And Me. (R.D.C Records – 400402)[25]
  • 2018 - Philippe Gaillot - Be Cool - (Ilona Records – LIR 8369345)[26]
  • 2021 - Philippe Gaillot - CassIstanmbul - (That Sound Records)

Comme sideman, arrangeur ou producteur[modifier | modifier le code]

  • 1999 - Kouyaté – Kanakassi. (ACT – ACT 9272-2)[27]
  • 2001 - Soriba Kouyaté – Bamana. (ACT 9288-2)[12]
  • 2003 - Soriba Kouyaté – Live In Montreux. (ACT 9414-2)[28]
  • 2004 - Nora Mirsy - La Vida [29]
  • 2020 - Marie Mifsud - Récif[30]
  • 2021 - Jacky Terrasson "53" - chant sur le titre "Palindrome" - (Blue Note - Decca)[31]

Récompenses[modifier | modifier le code]

  • Nommé aux VICTOIRES DE LA PROFESSION JAZZ 2018 en tant qu'ingénieur du son de l'année.[32]

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Galipeau Musique Inc », sur thecanadianencyclopedia.ca (consulté le ).
  2. « About Joe | josephbowie.com », sur josephbowie.com (consulté le )
  3. « philippe gaillot musique | Discogs », sur www.discogs.com (consulté le )
  4. https://www.rockmadeinfrance.com/encyclo/concept/2920/
  5. « Concept (15) », sur Discogs (consulté le )
  6. « Accueil - Nîmes Métropole Jazz Festival », sur nmjf.fr (consulté le )
  7. « Philippe Gaillot - Lady Stroyed », sur Discogs (consulté le )
  8. Bernard Grenier, « Philippe Gaillot et Lady Stroyed Band », L'oeuf n°30,‎ , p. 40
  9. Bernard Grenier, « L'Oeuf », mensuel,‎ mais 1989, p. 40
  10. Pierre de Chocqueuse, « Jazz Hot », Mensuel,‎ , p. 48
  11. (en) Yumpu.com, « SORIBA KOUYATÉ », sur yumpu.com (consulté le )
  12. a et b (en) Soriba Kouyaté – Bamana (2001, Digipack, CD) (lire en ligne)
  13. « P.Gaillot.C.V. », sur recall30.com (consulté le )
  14. « Links », sur recall30.com (consulté le )
  15. « RDC Records », sur Discogs (consulté le )
  16. Marc Caillaud, « Midi Libre », Quotidien,‎ , p. 8
  17. « Open Jazz et Banzzaï en direct du Nîmes Métropole Jazz Festival 2018 », sur France Musique (consulté le )
  18. (de) Frank Zellner, « IN MUSIC », Mensuel,‎
  19. Par Eric Delporte Le 29 avril 2018 à 18h05, « L’ancien élève du conservatoire de Versailles revisite le jazz », sur leparisien.fr, (consulté le )
  20. Guillaume Bregeras, « Jazzman », mensuel,‎ , Page 7
  21. (en) Concept – Avis De Passage (1981, Vinyl) (lire en ligne)
  22. « Philippe Gareil », sur Discogs (consulté le )
  23. (en) Concept – Concept (1986, Vinyl) (lire en ligne)
  24. (en) Philippe Gaillot – Lady Stroyed (1988, Vinyl) (lire en ligne)
  25. (en) Philippe Gaillot – Between You And Me (1996, CD) (lire en ligne)
  26. (en) Philippe Gaillot – Be Cool (2018, CD) (lire en ligne)
  27. « Soriba Kouyaté », sur Discogs (consulté le )
  28. (en) Soriba Kouyaté – Live In Montreux (2003, CD) (lire en ligne)
  29. La Vida (lire en ligne)
  30. Catherine Carette, « La pétillante "Amusette" de Marie Mifsud », sur FIP, (consulté le )
  31. « 53, Jacky Terrasson's new Album | news », sur www.jackyterrasson.com (consulté le )
  32. « Victoires du Jazz : Laurent de Wilde et Cécile McLorin Salvant en haut de l'affiche, les femmes de retour au palmarès », sur Franceinfo, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]